Lettres d'Iwo Jima

J’ai trop vite survolé le film Mémoires de nos pères.
En effet, je me suis contenté de résumer en quelques lignes un film qui en cachait un second.
Mémoires de nos pères est le premier volet d’un dyptique. Le second volet “Lettres d’Iwo Jima” sortira en salles le 10 janvier 2007.
Si le premier chapitre s’attache à retracer le destin hors du commun de trois soldats héros américains, le second volet nous plongera au cours de la même bataille mais dans le camp japonnais cette fois.
Clint Eastwood a vu les choses en grand et s’est offert le luxe d’une fresque en deux épisodes.
Bien au delà d’un simple double opus reprenant comme trâme de fond une bataille de la guerre du pacifique, Clint Eastwood nous apporte un éclairage nouveau sur un sujet dérangeant.
Il est bon de savoir que ce n’est pas le premier film qui s’attaque à cette lutte qui opposa américains et japonais.
En effet, en 1949, six ans à peine après la terrible bataille, Allan Dwan réalisa le film Iwo Jima (Sands of Iwo Jima). Volontairement propagandiste, Allan laissa la place du premier rôle au jeune acteur John Wayne et transforma son film en un vague message d’endoctrinement.
Clint Eastwood, quant à lui file à l’opposé.
Il conduit le spectateur à s’interroger sur la manipulation de masse organisée autour d’un fait héroïque. Il a employé la même méthode avec Million dolar baby et son approche de l’euthanasie mais également dans le plaidoyer contre la peine de mort de “Jugé coupable”.
Une bataille, deux films, deux époques et deux messages bien différents.
C’est brillant ! C’est du cinéma façon Eastwood !

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